Un Avion sans elle - Michel Bussi

Dans la nuit du 23 décembre 1980, l’avion du vol Paris-Istanbul se crash en pleine montagne jurassienne. Aucun rescapé hormis un nourrisson de quelques mois. Un problème se pose, on relève la présence dans cet avion de deux bébés tous les deux âgés de trois mois. S’agit-il de Lyse Rose De Carville ou d’Emilie Vitral ?

Les parents n’ayant pas survécu, ce sont les grands-parents qui se chargent de prouver que cet enfant porte bien leur nom. La famille De Carville fait jouer son influence et sa richesse pour démontrer que cette « Lylie » est en réalité Lyse-Rose. Ils emploieront notamment un détective dans le but de justifier son identité. Celui-ci aura dix-huit ans, c'est-à-dire jusqu’à la majorité de la fillette pour enquêter et retrouver des preuves justifiant l’existence de Lyse-Rose. De leur côté la famille Vitral ne l’entend pas ainsi et comprend le manège orchestré par le détective Crédule Grand-Duc. Ce dernier se laissera émouvoir par cette famille modeste à laquelle la vie n’a fait aucun cadeau. 

Dix-huit ans après, celle qu’on appelle aussi « la libellule » est devenue une belle jeune fille. Grand-Duc n’a toujours aucune preuve majeure permettant de trancher. Il décide de mettre fin à ses jours. Au dernier instant de son existence, face à toutes les informations récoltées sur cette histoire qui lui a littéralement détruit sa propre vie, il semble avoir compris qui est cette Lylie.

Ce fût une lecture  très attachante. Les personnages sont diamétralement opposés mais les deux familles malgré leurs divergences sont dans le même trouble psychologique. On suit à la fois le récit du détective privé ainsi que l’enquête de Marc, petit-fils Vitral. C’est une réelle course infernale, on traverse les paysages jurassiens, la commune de Dieppe mais aussi des quartiers parisiens comme la Butte aux Cailles. Le rythme est donné par un enjeu majeur. Pour sauver Lylie, le temps est compté.  Le suspens est donc présent tout au long du roman, et le récit est totalement enthousiasmant. La fin reste certes un peu facile mais l’histoire est tellement bien ficelé, cela reste donc acceptable. Un vrai moment de plaisir où j’avais hâte de rouvrir le livre a chaque moment de temps libre.

Prix 2012 Maison de la Presse

Appréciation : ♥♥♥♥

Page : 532 pages
Collection : Presse de la Cité
Date de sortie : 12 janvier 2012

Prix : 20,90€  (j’ai pu le trouver en occasion à 14€ chez Gibert Jeune.)