31 mars 2015

Encore une danse - Katherine Pancol



Avec Encore une danse, je pars à la rencontre de katherine Pancol. L’envie de découvrir ses best-sellers m’a toujours intéressé, mais je me suis étonnée à vouloir découvrir ce qu’elle a pu proposer quelques années auparavant avec notamment Les Yeux jaunes des crocodiles le plus connu de ses romans (dites-moi si je me trompe en commentaire).

Ce livre n’a rien d’extraordinaire, mais rien de déplaisant. C’est le genre de roman que je trouve efficace à lire allongé sur une serviette de plage face à la mer. Il répond également à la définition de la « littérature de gare »même si  aujourd’hui  il est rare d’avoir le temps de lire un livre entier en TGV sauf pour une Paris-Nice ou Paris-Toulouse. 

Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha sont amis depuis longtemps, ils ont grandi ensemble en banlieue parisienne. Chacun a vu sa vie évoluer différemment, certains en apparence semblent avoir une vie plus enthousiasmante que d’autres. Une nouvelle terrible va mettre leurs relations amicales et amoureuses à l’épreuve.  Les masques vont tomber.

Une histoire sentimentale et amicale, sympathique où les personnages sont présentés sous formes de clichés. Pas d’émotion en 300 pages. Le livre ne pose pas assez solidement la force de leurs relations amicales. Ce n’est que superficiellement proposé. 

Me conseillez-vous, tout de même, de découvrir Les Yeux jaunes des crocodiles ou encore Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi ? Ces romans sont-ils un peu plus profonds et aboutis ?

  8,50€ 

3 mars 2015

Pas Pleurer - Lydie Salvayre




Lydie Salvayre, l’auteure de ce livre raconte le témoignage de sa mère Montse, réfugiée espagnole, prise dans les tourments de la guerre d’Espagne en Catalogne.  Montse va devoir épouser le fils adoptif d’une famille riche, Diego, un communiste extrémiste proche du communisme stalinien tandis que son frère José est anarchiste et en opposition totale avec les idées de son mari.  Une histoire de familles d’une même région, d’un même village se mêle au politique et relate les tensions entre extrême gauche et nationalistes de l’époque durant cette guerre civile de 1936. 

A cela, une autre voix « entrelacée », celle de Georges Bernanos, un écrivain catholique français, à priori pour l’arrivée de Franco au pouvoir, celui-ci se tourne finalement vers les républicains et contre les exactions franquistes légitimées par l’église catholique. Il en résultera en 1938 l’écriture d’un pamphlet antifranquiste, Les grands cimetières sous la lune.

Pas pleurer est un roman très intéressant car il nous parle d’une période historique singulière souvent méconnue et peu traitée et parfois déroutant car nécessitant au préalable une connaissance des différences politiques de l’époque. L’importance de la langue ressort fortement dans ce roman. De petits passages en espagnol sont régulièrement présents ce qui donne une charme de plus à ce livre et amène une réflexion sur le mélange de deux cultures, de deux langues. Grâce à une très belle maîtrise de l’écriture de Lydie Salvayre, les personnages transpirent de sincérité, de sentiments et de convictions politiques encore d’actualité. J’ai réellement accroché à la deuxième partie du livre et fortement apprécié ce livre pour l’écho qu’il renvoie sur notre République, quant à la place que semble prendre le nationalisme en France.

"Je crois que le suprême service que je puisse rendre à ces derniers (les honnêtes gens) serait précisément de les mettre en garde contre les imbéciles ou les canailles qui exploitent aujourd'hui, avec cynisme, leur grande peur"


Prix Goncourt 2014

18€50