« Vous êtes une femme en âge de procréer ? Vous rêvez d’une vie plus exotique, proche de
la nature et vous aimez le camping ? Contacter le gouvernement. »
Cela pourrait-être une publicité pour un voyage. En
réalité ce fut l’annonce faite pour recruter mille femmes blanches. Le FBI !
Non pas le « Federal
Bureau of Investigation » mais plutôt le « Femmes Blanches pour les Indiens ».
En 1874, le président Grant aux Etats-Unis conclu un
pacte avec le peuple cheyenne. Cette tribu indienne souhaite qu’on leur apporte
mille femmes blanches qu’ils échangeront contre milles chevaux. L’accord se
conclu entre le gouvernement et le chef cheyenne Little Wolf afin de pouvoir
mélanger les deux cultures et pouvoir reproduire une génération d’indien-américain
citoyen. L’Etat réquisitionne donc des prostitués, des névrosés et autres volontaires
souhaitant aborder une vie plus libre et peut-être moins décevante que ce qu’elles
ont pu vivre auparavant. Ce sont par les écrits de May Todd que nous suivons l’aventure
de ces quelques femmes qui vont vivre avec elle l’aventure d’être femme de cheyenne.
« Les sauvages » sont-ils réellement des sauvages ?
Un livre que je n’oublierai pas. Déjà intéressée par la
culture des Indiens d’Amérique, j’ai voulu en découvrir un peu plus sur la
rencontre entre caucasiens et cheyennes. Les écrits sous forme de journal sont
une bonne ligne conductrice. On découvre plusieurs portraits de femmes, toutes
différentes les unes des autres, qui vont devoir s’accommoder à une autre
culture, si étrange soit-elle. J’ai aimé suivre les bons moments comme les
terribles choses qui leurs sont arrivées. Ce mélange fait surgir de nombreuses
questions sur leur ancien mode de vie qui était fondamentalement basé sur le matérialisme.
On pose aussi la question du racisme anti-noir, le rôle de la femme, de la
spiritualité. On se demande donc comment cela va finir, car on se doute que le
gouvernement a pour but d’enfermer ces Indiens dans des réserves afin de mieux
les contrôler. On apprend aussi que d’autres tribus s’entretuent entre elles. On
sent la fin tragique à dix kilomètres.
Jim Fergus arrive avec talent à nous auto-présenter le
personnage assez incroyable et moderne de May Todd qui, d’ailleurs, rappelle fortement
Zelda Fitzgerald dans le livre Alabama Song. Des femmes incomprises dans leurs
époques.
Appréciation : ♥♥♥
Appréciation : ♥♥♥
Page : 495 pages
Collection : pocket
Collection : pocket
Date de sortie : 2000
Prix: 7,10€
Prix du premier roman étranger en 2000
Prix: 7,10€
Prix du premier roman étranger en 2000
Encore un bon livre à mettre sur ma liste !
RépondreSupprimerLe sujet semble hyper intéressant, je vais me laisser tenter...!
Bonne continuation sur ton blog, toujours plaisant à visiter !
Charly.
J'avais trouvé ce roman fort intéressant, mais lui avais tout de même trouvé quelques défauts: un style pas très recherché, notamment, et quelques longueurs. Mais dans l'ensemble, ce fut une bonne lecture.
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