24 septembre 2012

Et que le désir soit - Cécilia Dutter, Joël Schmidt





Deux écrivains d'âge, de sexe et de parcours différents engagent un dialogue sur le thème du désir. Ami, confident, confesseur, chacun se dévoile en toute franchise au travers d'une correspondance qui se veut conversation à laquelle le lecteur, tel un hôte privilégié, est invité.

Difficile de faire une véritable critique de ce livre car il est une sorte de débat sur le désir. Deux écrivains au travers de lettres confrontent leurs avis sur cette notion. Désir matériel, désir de procréation, désir de mort, désir de vivre, désir de Dieu, et bien sûr le désir amoureux et charnel. On passe par de nombreuses réflexions, d’Adam et Eve à la Shoah, de la création humaine au suicide. Via ces lettres, on touche du doigt le désir dans la relation épistolaire entre les deux écrivains.

C’est une lecture qui vulgarise la notion philosophique du désir. L’intérêt réside dans le fait de percevoir ce principe chez l’homme ainsi que chez la femme. Les divergences et les confrontations amènent à la vérité. C’est ce qui en fait un livre attrayant et cultivant. De même les sujets importants sur le désir mais sur la vie en général sont abordés.
En revanche, le lien qui relie les deux auteurs est la croyance divine. Beaucoup de thèmes sont ramenés à Dieu. Pour le lecteur athéiste, il est donc difficile de concevoir de la même manière. On a presque envie d’intervenir et de leur demander quelle autre explication pourraient-ils donner si Dieu n’existait pas. De ce fait, la religion est souvent le mât du bateau et on se rend compte que seul Dieu peut être une vraie réponse à des questions philosophiques. 

Sympathique mais pas transcendant...

Appréciation :
Page : 180 pages
Collection : Littérature ouverte
Date de sortie :2011
Prix : 1 euros chez Gibert Joseph

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