Puissant,
c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit en refermant ce livre.
Bouleversant, car c’est l’horreur de la guerre au Liban dans les années 80,
illustrant les tensions au Proche Orient encore présentes aujourd’hui.
Georges
a juré de répondre à la dernière volonté de Samuel, de mettre en scène au
théâtre Antigone de Jean Anouilh. Il
part donc au Liban pour réaliser le rêve de son ami. Un projet utopique,
difficilement réalisable, censé réunir des comédiens venant chacun de religions
et de peuples opposés. Palestiniens, Druzes (musulmans), Maronites (chrétiens)
vont donc tenter de s’accorder un temps de paix et de théâtre. La guerre ne
s’effacera pas pour autant. Elle mettra en péril ce moment de communion et
transformera le père de famille et l’homme qu’était Georges.
Un
récit qui transpire de vérité et d’authenticité, de vécu de la part de
l’écrivain journaliste Sorj Chalandon,
qui a vécu les atrocités de cette guerre de 1981 à 1987. Le roman montre le non-sens de toute cette violence, de ces
confrontations entre les peuples mais aussi la haine que peut engendrer la
tristesse, le désarroi. La vengeance est montrée comme le fil rouge de toute guerre, et notamment des durées
interminables de celle-ci.
Un
vrai moment d’émotion. On en ressort avec davantage de connaissances.
326 pages – 19,90€
♥♥♥♥
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